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Boxe : après sa victoire contre Yoka, quel avenir pour Martin Bakole ?

Après avoir infligé au boxeur français Tony Yoka la première défaite de sa carrière professionnelle, le Congolais Martin Bakole a célébré sa victoire mercredi dernier à Kinshasa. Le Kanangais peut désormais envisager de faire passer sa carrière au niveau supérieur.

Tony Yoka a tout fait pour esquiver Martin Bakole après le report de leur combat en raison du retour des jauges en décembre dernier. Sans succès. Lorsque le Français a tenté de signer des contrats pour d’autres combats plus onéreux — ou moins risqués, oseront certains spécialistes de la discipline —, l’International Boxing Federation (IBF) a fait valoir les droits du Congolais, assurant que le contrat était toujours valide.

Défaite de Yoka ou victoire de Martin Bakole ?

Bakole, comme Yoka, ont dû donc attendre le 14 mai pour s’affronter. Le boxeur originaire de la République démocratique du Congo (RDC), lui, n’a pas attendu que la clameur monte autour de son combat parisien. Le 12 décembre, il avait affronté le Russe Serguei Kuzmin à Londres pour le championnat des poids-lourds du World Boxing Council (WBC). Un combat qui a donné lieu à une première surprise, et à une première ceinture pour Bakole.

Il y a dix jours, le même Bakole a dominé Tony Yoka sur le ring de Paris-Bercy, lui infligeant la première défaite de sa carrière professionnelle. Un coup de pub phénoménal pour le Congolais, même si les spécialistes estiment que Yoka a déjoué.

Mais cette victoire de Martin Bakole est tout sauf un hasard : après sa victoire contre Yoka, on a appris que le boxeur congolais était le sparring-partner des trois meilleurs boxeurs du monde dans sa division : les Britanniques Tyson Fury et Anthony Joshua, et l’Ukrainien Oleksandr Usyk.

Pendant des années, depuis 2014, Martin Bakole a tenté de se frayer un chemin parmi les meilleurs. Aujourd’hui qu’il s’est fait un nom, le Congolais est rentré à Kinshasa, où il a été accueilli en grande pompe. Mais ses fans lui reprochent de ne pas mettre toutes les chances de son côté.

En effet, les fans estiment qu’il est anormal que Martin Bakole, avec 19 combats professionnels, dont 18 victoires et 13 par K.-O., ne soit toujours pas sponsorisé par une marque de sport. Sur ses réseaux sociaux, il s’habille en Puma, Ellesse, Nike, Adidas… Bakole fait de la publicité gratuite, là où ses homologues raflent des millions en contrats de sponsoring.

Après la gloire, la professionnalisation

Bakole est-il mal entouré ? Visiblement, non. Martin Bakole est géré par un promoteur compétent, et est épaulé par son compatriote Ilunga Makabu, ancien champion du monde des poids lourds-légers. « Junior Makabu n’est pas qu’un grand-frère. C’est comme un ange envoyé pour moi, comme dans les films. Il est tout pour moi », assure Bakole qui affirme que Makabu « a tout laissé et il est là pour me soutenir. C’est lui qui m’a emmené dans ce monde ».

Deuxième reproche fait à la star montante : il est éparpillé entre les différentes ligues de boxe. IBF, WBO, WBA… Bakole pourrait opter pour la WBC, le championnat le plus prestigieux, dont il a affronté la plupart des champions à huis-clos, pendant l’entraînement.

Malgré un manque de professionnalisme, Martin Bakole est aussi une success story. De vendeur ambulant de cartes de crédit téléphonique dans les rues de Kinshasa, il a passé des années en tant que convoyeur de taxis-bus. Puis, il a travaillé un an comme « wewa », un terme qui désigne les conducteurs de taxi-moto. C’est alors Junior Makabu qui l’a initié à la boxe.

Le Journal de l’Afrique

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