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Cameroun : plus de 2.000 réfugiés des conflits intercommunautaires dans la nature

Plus de 2.000 déplacés internes ont été faits par les récents conflits intercommunautaires dans la région camerounaise de l’Extrême-Nord, a indiqué vendredi sur twitter Xavier Bourgois, responsable local de la communication auprès du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Les villageois déplacés, fuyant les récents conflits intercommunautaires dans la commune de Logone Birni dans le département de Logone et Chari, ont trouvé refuge « au milieu de nulle part » à Bogo, une localité frontalière avec le Tchad, a précisé Xavier Bourgois.

« En attendant l’aide humanitaire, ils ont construit des abris de fortune avec un peu de bois mort, des feuillages et des bâches de plastique. Ce sont pour la plupart des vieillards, des femmes, des enfants et des personnes vivant avec un handicap », a-t-il ajouté.

En début décembre dernier, rappelle-t-on, de violents affrontements avaient opposé les Arabes Choa (agriculteurs) et Mousgoum (pêcheurs) dans la ville de Kousséri, chef-lieu du Logone et Chari, et fait, selon le HCR, au moins 22 morts, 30 blessés graves et plus de 30.000 réfugiés vers le Tchad.

L’organisme onusien a attribué ces batailles communautaires récurrentes à « la raréfaction des ressources en eau », les pêcheurs et les agriculteurs ayant creusé de vastes tranchées pour retenir l’eau restante du fleuve Logone afin de pouvoir pêcher et cultiver en même temps.

La persistance de ces tensions entre communautés voisines a amené le président Paul Biya à dépêcher à mi-décembre une mission de bons offices sur place en vue d’un retour à une coexistence pacifique et durable, toute chose qui n’a pas empêché la survenue de nouveaux affrontements dans la nuit du 10 au 11 janvier dernier, dont le bilan n’a toutefois pas été communiqué.

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