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Cameroun – Droits d’auteur de l’art musical : les artistes veulent plus de transparence

C’était le centre dintérêt d’une rencontre entre un collectif de musiciens et le ministre Bidoung Mkpatt mercredi dernier à Yaoundé.

Ils sont sortis de leurs lieux de confinement à travers le pays pour rencontrer leur ministre de tutelle. Les membres du Rassemblement des artistes musiciens du Cameroun (Ramca) étaient les hôtes du ministre des Arts et de la Culture (Minac) mercredi à Yaoundé. Bidoung Mkpatt les a reçus dans le cadre du concept « Mercredi des artistes. »

Plus de trois heures de tête-à-tête entre le Minac et des icônes de la musique camerounaise, ou des chanteurs en herbe. Dans cette délégation, on retrouvait des artistes tels que Ekambi Brillant, Sissy Dipoko, Beko Sadey, Ama Pierrot, Ndedi Eyango ou Djene Djento. Ils sont venus s’entretenir avec le Mincult sur ce sempiternel problème qui mine des droits d’auteur camerounais, spécifiquement le secteur de l’art musical.

S’agissant de ce point précis, un certain nombre de préoccupations ont été étalées par les artistes qui se sentent lésés dans le partage de leurs redevances. De l’avis de tous, la Société nationale camerounaise de l’art musical (Sonacam) est entre des mains de personnes sans expertise dans le domaine.

« Nous sommes face à un interminable problème vieux de plus de 30 ans, mais un peu plus grave qu’avant. J’ai été à la création de la Sonacam dont nous sommes tous exclus aujourd’hui. Le consensus n’a jamais été respecté, les informations ne circulent pas et les artistes ne connaissent pas leur statut. Hier, on parlait de la mauvaise gouvernance, mais aujourd’hui, l’on parle de faux et usage de faux dans le trafic du statut et des textes. Tous ces problèmes ont été soumis au ministre afin qu’on puisse trouver des solutions ensemble », a relevé l’artiste musicien Ndedi Eyango.

La rencontre concernait également le projet de loi sur les associations culturelles. Une nouvelle orientation politique culturelle qui a reçu l’onction des membres de ce collectif d’artistes. Pour le président de la Ramca, Ndedi Eyango, cette initiative est la bienvenue surtout que le secteur d’art musical doit être restructuré et discipliné.

« L’arrivée de cette loi nous permettra d’être plus professionnels si on laisse la gestion aux artistes. On pourra ainsi en tirer bénéfice. Nous sommes entièrement d’accord avec l’idée de fédération », a indiqué l’auteur du titre à succès « Alima ». Le ministre des Arts et de la Culture n’a pas manqué de donner son appréciation.

« L’heure est à la mobilisation, à la réflexion et aux propositions. C’est-à-dire que c’est sur la base de vos propositions que nous allons réussir à concrétiser à travers cette loi le professionnalisme et le développement des industries culturelles créatives », a déclaré le ministre Bidoung Mkpatt.

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