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Boycott du concert de Grâce Decca à Paris : la BAS joue avec le feu

C’est ce 13 mai 2022 qu’est prévu au “Palais de la Terrasse de Thillay » un concert de la diva de la chanson camerounaise, Grace Decca. Ce gala de charité stop Covid-19 en hommage au corps médical a fait l’objet de menace de boycott des forcenés de la brigade anti-sardinards (Bas).

Grace Decca est à coup sûr un des meilleurs ambassadeurs de la culture Camerounaise. Une carrière florissante de plus de trois (03) décennies dont les tubes ont traversé des générations. Cette originaire du Littoral.mariée à un ressortissant de l’Ouest Cameroun, est également une preuve vivante de l’intégration nationale.

La brigade anti-sardinards (Bas), arguant de sa proximité avec le parti au pouvoir, menace de boycotter un concert à caractère humanitaire au mépris de la liberté et des droits fondamentaux qu’a chaque citoyen d’aller et de venir et d’avoir des convictions politiques, religieuses et autres.

Dans le même temps, des membres du gouvernement et des artistes originaires de l’Ouest Cameroun, viennent d’organiser des cérémonies à caractère culturel, festif, religieux en France, sans que ne s’interpose la Bas. Un traitement à géométrie variable qui interroge sur les motivations, le tribalisme échevelé et les méthodes fascistes de cette excroissance du Mrc.

Sinon comment comprendre le silence pour le moins complice du leader du Mrc face à cette atteinte grave à la culture et à la liberté d’un artiste d’avoir légitimement des sensibilités politiques. Les artistes Richard Bona, Charlotte Dipanda. Valsero, n’ont-ils pas critiqué vertement le pouvoir sans que leurs prestations ne soient menacées de boycott ?

En tout état de cause,cette nouvelle sortie de la Bas a aussitôt entraîné une levée de boucliers. La session Rdpc France-Nord, n’est pas allée du dos de la cuillère pour marquer son indignation : « (…) Nous condamnons ces actions et nous désolidarisons de toutes formes de déstabilisation ou d’instrumentalisation de la diaspora et de toutes les activités qui sont de nature à ternir l’image du Cameroun sur la scène internationale”.

Avant même l’indépendance, Douala est la première ville cosmopolite du Cameroun. Elle a accueilli les immigrés du travail venus de toutes les régions du Cameroun à la quête d’un mieux-être. Une forte colonie des ressortissants de l’Ouest y est installée depuis des années et a fait fortune dans le commerce avec des investissements immobiliers colossaux.

Les chefs Sawa d’Europe, ont brandi la spirale des représailles que pourrait subir la communauté Bamileké dans les cantons Sawa au Cameroun : “(…) Si jamais ce groupuscule de désœuvrés en Europe arrivait à mettre en exécution de quelque façon que cesoit. de près ou de loin, les conséquences dans les cantons Sawa de Douala au Cameroun seront sans appel”.

Le 05 mai dernier, l’ambassadeur du Cameroun en France, André Magnus Ekoumou, a réuni la Communauté camerounaise à Paris, pour tenter de désamorcer cette nouvelle bombe de la Bas. Après le pillage des ambassades du Cameroun à Berlin, Paris et Bruxelles, la Bas est visiblement à court d’idées.

Aucune communauté n’a le monopole de la violence. Les intérêts Bamiléké dans le Littoral où les ressortissants de l’Ouest sont députés maires. sénateurs, hommes d’affaires tomberaient à coup sûr sous la riposte musclée des fils Sawa exaspérés par tant de provocation, de chantage et d’étroitesse d’esprit sur le vouloir vivre ensemble.

L’Indépendant 

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